Artiste mosaïste
C’est ma rencontre avec les mosaïques de Gaudi, au cours d’un séjour à Barcelone, qui est
à l’origine de mon métier de mosaïste.
C’est le point de départ de mon histoire avec la mosaïque. Au commencement, j’ai pratiqué
la mosaïque en loisir, en autodidacte, parallèlement à une vie professionnelle dans la presse
et l’édition.
Puis très vite, j’ai cherché à apprendre les techniques pour aller plus loin. Apprendre à utiliser les outils adaptés à la taille des différents matériaux (pâtes de verre, marbres, etc.). Découvrir les méthodes de pose de tesselles pour obtenir des rendus différents.
Durant cette phase d’apprentissage, j’ai eu le plaisir de rencontrer et de suivre les enseignements de plusieurs maîtres mosaïstes.
En particulier avec Verdiano Marzi (issu de l’École de Ravenne), Gérard Brand (pionner de la mosaïque autrement) et France Hogué (plasticienne-mosaïste), avec laquelle j’ai approché le travail du mortier…
J'ai eu envie de tout apprendre, de tout tester. De la vaisselle cassée aux tesselles d'or, de la pose sur mortier à la pose sur verre, de la méthode direct à la méthode indirecte, etc.
J'ai exploré toutes les formes de mosaïque possibles et imaginables. C'est cette soif de mosaïque qui, au fil du temps, m'a permis d'acquérir une bonne maîtrise des différentes techniques, d'ouvrir les champs de ma propre créativité et de devenir mosaïste.
Transmettre l’art de la mosaïque
Et comme j’ai toujours eu envie de partager, de transmettre l’exigence de cet art, c'est naturellement que je me suis mise à apprendre la mosaïque à d'autres.
Dans la société, du tout et tout de suite, il m'amuse de pouvoir proposer à mes élèves de découvrir la mosaïque. Cet art qui nous réapprend l'exigence et la lenteur du geste, de prendre le temps de faire naître l'expression.
Car, au-delà des vertus de « lâcher-prise » que procure la pratique de la mosaïque, il s'agit là de mettre en mouvement, à son rythme, presque toutes les fonctions cognitives (attention, fonctions exécutives, intellectuelles, visio-spatiales, mémoire, etc.) qui nous font. Et de redécouvrir une approche kinesthésique (sens du toucher) du monde.
